"C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule."


24.2.11

Ma langue au chat


Je ne suis que de passage. T'imagines bien qu'avec ma vie de patachon sans enfant, sautillant gracieusement d'un dîner mondain à une soirée culturelle, je n'ai pas trois minutes à moi... Mais je tenais quand même à te faire partager mon indignation. Sache qu'hier soir, quand j'ai appelé chez mes parents pour faire un bisou au pois chiche, celui-là même qu'il faut menacer des pires sévices en l'aveuglant sous la lampe pendant des heures pour obtenir qu'il daigne goûter une minuscule bouchée de purée nature, cet espèce d'ingrat que si je l'avais sous la main je lui parlerais un peu du pays, môssieur j'ai-mangé-un-grain-de-riz-j'ai-plus faim, bref mon fils ma bataille ne pouvait pas me parler parce qu'après avoir engouffré un bol de soupe (attends, le pire est à venir), il était en train de se boulotter... de la LANGUE DE BOEUF. Si si.
Les bras m'en tombent.

22.2.11

Mère indigne et mère dodue (bobo inside)

Un aller-retour Paris Lyon dans la matinée pour emmener le pois chiche et ses cousins chez leurs grands-parents. Pluie et brouillard à Lyon, grand soleil à Paris : mes vacances s'annoncent sous les meilleurs hospices !

 Hélas, je n'ai pas réussi à convaincre le brun d'aller à la fondation Henri Cartier Bresson voir l'expo de David Goldblatt, mais on a découvert qu'il y avait quelques photos de ce photographe sud-africain exposées près de chez nous, à la galerie Marian Goodman. C'est vraiment un simple aperçu et je suis un peu restée sur ma faim, mais ça m'a donné encore plus envie d'aller voir le reste à la fondation HCB. Les photos en noir et blanc des années 60 et 70 sont absolument magnifiques.

En parlant de faim (attention, transition !), j'ai goûté les fameuses pizzas Pink Flamingo. De la farine biologique, des produits frais, des noms rigolos (Che, Cantonna, Ho Chi Minh, Obama), un système de livraison à vélo ou à pied, et surtout des garnitures originales (j'ai goûté la Che, porc à la cubaine et bananes plantain frites, carrément succulente). Bref, ça pourrait être l'amour à la première bouchée. Sauf qu'à Paris, quand c'est bon, c'est trop cher. Et là, tu peux compter entre 12 et 16 euros la pizza. Ça fait mal, quand même.

Et pour finir, un chouette concours sur Minireyve, avec un cadeau Bobo Choses à la clé... Il suffit juste d'avoir quelques heures devant soi pour choisir. Forcément, c'est mieux si t'as un nain à couettes parce que leur collection pour filles est juste mortelle. Mais si t'y mets un peu du tien, tu devrais trouver ton bonheur...

(Oui, et aussi une nouvelle appli photo sur mon téléphone découverte chez elle. Ah bon, t'avais remarqué ?!)

21.2.11

A splotch monster a day...

Steve Loya est un prof d'arts plastiques américain qui part d'une tache d'encre ou de ketchup pour dessiner un monstre extraordinaire... Moi, j'aime bien. Mais je voudrais pas t'influencer, alors va voir par toi-même sur son blog, A Splotch Monster a Day.



18.2.11

La honte

Hier soir, en rentrant du fameux dîner coréen, l'estomac plaisamment lourd, je descends prendre le métro à la station Cadet. En face de moi, deux types, en pantalon de toile noir, chemise blanche et blouson, avec un vague côté informaticien en goguette, s'envoient des grandes claques dans le dos et vocifèrent en titubant le long du quai. Manifestement, ils avaient bien arrosé la soirée.

Copyright © Henri, 2008

Soudain, ils arrivent à la hauteur d'un clochard. Un grand échalas barbu qui serre un sac en plastique contre son coeur. Ils commencent à le houspiller un peu. L'autre les repousse d'un revers de main et s'éloigne aussitôt vers l'autre bout du quai. Et là, les deux mecs se mettent à brailler : "Putain, t'es pas rigolo ! T'es un clochard et t'es même pas rigolo. Mais tu sers à quoi ? Tu sers à rien, en fait. Allez saute ! Saute ! SAUTE !!!" Je te jure, j'en croyais pas mes oreilles. A aucune moment, ils ne l'ont vraiment menacé physiquement, et pourtant c'était d'une violence inouïe.
Mais le pire, c'est que j'ai rien dit. J'ai eu peur qu'ils passent de mon côté et qu'ils viennent m'emmerder, moi. Alors j'ai fermé ma gueule, comme tous ceux qui étaient là. Et quelques instants plus tard, ils sont partis.

Il me restait trois minutes à attendre avant que le métro arrive, trois minutes pendant lesquelles j'ai essayé en vain de croiser le regard du clochard, qui gardait les yeux obstinément rivés au sol, en serrant toujours son sac contre son coeur. Les trois plus longues minutes de ma vie.

17.2.11

Ego trip

Je découvre son blog (ne poussez pas !) et j'en profite pour participer à son jeu...
Un jour, on m'a dit que je ressemblais à ça :

Et il y a même un type qui m'a dit que je le faisais penser à elle :


(oui bon, il a menti)
Parce qu'en vérité, je ressemble plutôt à ça :


Ben oui, je suis le sosie d'Amélie Mauresmo. Et c'est pour ça que t'es pas prêt de voir une photo de moi sur ce blog.

La java du non

Figure-toi que je viens de découvrir que le pois chiche a la main verte. Il m'a même fait pousser une vertu dont j'ignorais jusqu'à l'existence. Car non, la patience n'est pas un animal mythique à cornes. C'est ce petit bitoniau dans ton cerveau qui t'empêche de choisir la réaction la plus saine, dictée par l'instinct de survie le plus élémentaire et consistant à jeter ta progéniture par la fenêtre, mais te pousse au contraire à opter pour la négociation. Oui, parce que sache-le, le pois chiche s'est trouvé une nouvelle mission. Que dis-je ? Un sacerdoce. Il a érigé le refus en hygiène de vie. Non, il ne veut pas s'habiller, mais non il ne veut pas se déshabiller non plus ; ah ben non il ne veut pas arrêter de lécher la barre du métro ; non il refuse catégoriquement de me donner la main pour traverser ; et non il ne veut pas mettre ses chaussons, d'ailleurs il ne veut pas non plus les enlever pour dormir ; grands dieux non, il ne veut pas goûter la purée et encore moins se laver les dents... T'en as marre ? Tss tsss, pourtant tu commences à peine à entrevoir mon enfer quotidien. La java du non, te dis-je ! Depuis le moment où je le lève jusqu'au moment où je le couche. Et quand il oublie de dire non, c'est généralement parce qu'il est trop occupé à négocier une histoire de plus avant d'aller dormir. Et pourtant, la fenêtre est basse chez nous et les accidents domestiques, ça arrive. Alors le fait même qu'il soit encore là et - plus incompréhensible encore - que je rentre à grands pas du bureau le soir pour retrouver au plus vite mon tourmenteur ne cesse de m'émerveiller.


Ce soir, c'est la trêve. J'abandonne lâchement le Brun dans la cage aux fauves le temps d'un petit dîner entre traducteurs chez Sobane, une cantine coréenne où le plaisir des papilles est inversement proportionnel à celui des yeux. En clair, les murs sont d'un joli marronnasse caca de chien, mais c'est tellement bon que même pas tu prends le temps de jeter un oeil hors de ton assiette.

15.2.11

Me! Me! Pick Me! *

Pour fêter l'ouverture de sa boutique, elle propose de faire gagner une poupée toute jolie. Et mon petit doigt me dit qu'il y a un pois chiche qui la mettra volontiers dans son lit...




(De mon côté, j'ai un gros faible pour les poufs. Hélas, je n'ai pas du tout la place requise à la maison. D'après le brun, le jour où on disparaîtra définitivement dans le bordel, il faudra au moins 15 jours aux secours pour nous retrouver. Mais je crois qu'il dit ça parce qu'il est jaloux de ma collection de chaises pour enfants.)

* Evidemment, tu as reconnu cette citation immortelle de l'âne de Shrek ?