07 h 15. Le Brun doit aller travailler, ce matin. Je cours prendre ma douche avant que... "
Maaaaaman ! J'ai maaaaal dormi !" Ah. Tant pis, j'attache mes cheveux gras et je force sur le déo.
11 h 22. Crois-le si tu veux, mais la braderie PetitHood est à deux pas du parc. Sur les bons conseils
de cette tentatrice d'
Eve, je vais y faire un petit tour et le Pois chiche repart en arborant un nouveau teddy avec un hot-dog dans le dos. Fier comme un bar-tabac... jusqu'à ce qu'il réalise qu'il répondra désormais au doux nom de
la Saucisse.
12 h 01. Le samedi, c'est fiesta, on déjeune chez le Chinois.
13 h 06. "
Dors, je le veux ! Dors !" Appelle-moi Majax, une grande carrière m'attend dans l'hypnose.
13 h 48. Adieu veaux, vaches, cochons, grand cirque du Soleil et Foire du trône : la Saucisse chantonne gaiement dans son lit depuis 40 minutes. Adieu la sieste.
16 h 02. Le Brun a accepté de venir avec nous au menu enfants de
Sochickidz, dans le sublime hôtel particulier qui abrite le salon de thé Bonpoint. Arrivés devant, je prends moult précautions pour lui annoncer le prix de l'entrée. J'explique que TOUS les bénéfices seront reversés à l'
ASPREPH, association de soutien aux parents et à la recherche en hépatologie pédiatrique, que la Saucisse va faire un atelier pâtisserie GÉNIAL et qu'en plus, on va manger des trucs troooooop bons...
16 h 03. Le Brun part faire un tour dans le quartier.
16 h 15. Ma copine Alex et moi sommes sous le charme de l'adorable
Marius. Les deux petits ont une sucette et boivent du Champomy, c'est le plus beau jour de leur vie. Quant à l'atelier pâtisserie, je tiens à proclamer publiquement que Gaëlle, la jeune femme qui l'animait, est une héroïne des temps modernes, même si la Saucisse n'a pas bien compris l'intérêt d'étaler la compote de pommes et les poires sur de la pâte au lieu de les manger tout de suite... Gérer dix gamins dont au moins trois d'à peine trois ans, moi je dis qu'elle assure graaaaaave ! De mon côté, j'ai goûté une pomme au four à se damner, des macarons au chocolat, des muffins salés, des verrines au spéculoos... Bref, tu imagines mon bonheur (oui, faut que tu l'imagines parce que j'avais oublié mon téléphone et je n'ai donc pas fait de photos).
17 h 50. Le Brun revient nous chercher...
17 h 51. La dame de l'ASPREPH insiste pour lui faire payer une participation en le voyant avec la tartelette de la Saucisse à la main. Je te rappelle qu'il est passablement grognon, qu'il est juste venu nous chercher, qu'il ne reste plus rien à manger et qu'on a quand même déjà lâché 50 € à deux pour l'association.
17 h 53. Le Brun balance la tartelette et tourne les talons. Je rassemble nos affaire pendant que la Saucisse réclame sa tartelette à corps et à cris.
Prise de remords Pas rancunière, la dame lui en donne deux.
DIMANCHE
07 h 45. "
Maaaaaaaaman ! J'ai maaaaaaaal dormi !"
LUNDI
07 h 15. "
Maaaaaaaaman ?!"
09 h 00. Driiiing. Mes neveux sont là. Figure-toi qu'ils préféraient passer la matinée avec moi plutôt qu'avec la baby-sitter. Rhaaaaa, le piège. Je n'ai pas eu le cœur de refuser.
10 h 00. Je les colle devant
Amélie Poulain.
10 h 27. Des ébats passionnés ébranlent le café des Deux Moulins. Je m'éloigne discrètement pour laisser le Brun répondre aux éventuelles questions de ma nièce de 6 ans.
10 h 53. Audrey Tautou s'imagine en train de mourir vieille et seule. Devant les yeux humides et l'air traumatisé des deux enfants, je m'empresse d'aller étendre le linge.
14 h 30. Alelluia, la baby-sitter vient chercher les petits et la Saucisse fait une sieste.
14 h 32. "
Maaaaaman !" Ah non, au temps pour moi...
16 h 00. On décide d'aller voir l'expo Anish Kapoor au Grand Palais. Trop fiers d'avoir pris des billets coupe-file en découvrant la queue qui serpente presque jusqu'à l'entrée du métro.
16 h 05. Ah. Il faut aussi faire la queue pour entrer dans l'installation.
16 h 40. Enfin à l'intérieur ! Je me sens gagnée par une émotion presque mystique. La Saucisse aussi : "
Maman, c'est la maison des Barbapapa !"
16 h 47. Un monsieur très nerveux pousse des cris d'angoisse en voyant mon fils jouer avec sa Bagheera en plastique sur la paroi. "
Elle ne fait que quelques millimètres ! S'il la transperce, on va tous mourir." J'avoue que là, tout de suite, le repos éternel est un concept qui me plaît assez. Mais hélas, mon brave homme, nous n'aurons pas cette chance.
17 h 00. On décide d'aller boire un verre au Palais de Tokyo.
17 h 34. Le Palais de Tokyo est fermé.
18 h 45. On décide de rentrer en Batobus. Les enfants sont surexcités et j'envisage de vendre le mien pour payer mon billet.
18 h 51. Le Batobus, c'est un peu le repos éternel... en plus chiant. La Saucisse ne s'intéresse absolument pas au paysage et je lui lis la recette du gâteau de bonbons (crois-moi sur parole, tu ne veux pas savoir) pour passer les... accroche-toi bien... 50 MINUTES de trajet qui nous séparent de l'Hôtel de ville.
19 h 18. On a mangé la dernière galette de céréales et on s'est tous cotisés pour acheter une mini bouteille d'eau dont le prix au litre avoisine celui du Cristal de Roederer. À raison d'une gorgée par personne tous les 1/4 d'heure, on a peut-être une chance de survivre jusqu'au débarquement.
19 h 19. La Saucisse s'est sifflé la bouteille.
19 h 20. Au quai Montebello, les rats quittent le navire. Finalement, on rentre à pied.
19 h 23. Il pleut.
Pfffiou, chuis fatiguée...
(Spéciale dédicace à Alex, ma jolie compagne de galère !)