On a enchaîné sur les photos d'Hervé Guibert et celles de Marc Trivier à la Maison Européenne de la Photo. Celles du premier ne m'ont pas intéressée plus que ça. Bon, faut dire aussi que la voix pointue du pois chiche dans la salle bondée et minuscule : "Et pourquoi il est tout nu, le monsieur ?" devant la photo d'un type à poil dans sa baignoire, ça m'a un peu fait accélérer le pas... Mais j'ai quand même été très touchée par le livre-objet "Suzanne et Louise". Des photos de ses deux vieilles tantes accompagnées de petits textes. Ça m'a donné envie de lire A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie.
Quant à Marc Trivier, je n'ai pas accroché sur les photos des abattoirs, qui occupent une bonne partie de l'expo, pour les mêmes raisons que citées précédemment (2 ans et demi, c'est un peu tôt pour comprendre le principe de la chaîne alimentaire, non ?). Par contre, j'ai adoré ses portraits !
J'ai enchaîné sur Black Swan. Je me suis tellement contractée et recroquevillée, que j'en suis sortie toute tremblante (mon voisin avait l'air aussi flippé que moi. Il a passé une partie du film à rentrer la tête dans son pull pour ne pas voir ;-) Mais au final, je trouve que c'est un très beau film sur la folie. La folie de cette danseuse déforme la réalité comme un filtre. Impossible de savoir si les gens qui l'entourent sont vraiment sadiques, intéressés, manipulateurs, étouffants, etc. ou si c'est uniquement la vision qu'elle a d'eux. Bref, un film très perturbant.
Et pour finir la journée en beauté, un petit concert de rue. Le chanteur est un vieil américain avec un accent à couper au couteau qui chante des standards de jazz (en particulier, une super reprise de What a wonderful world) J'adore. Par contre, j'ai moins aimé quand le pois chiche a commencé à me demander le nom des instruments et que je n'ai pas été capable de lui en citer un seul correctement. "Ça, c'est une trompette." "Euh no, it's a cornet," m'a gentiment repris le monsieur. "Et ça, c'est un hautbois." "Actually, that's a clarinet." Après, j'ai attendu qu'il soit occupé à chanter pour pouvoir dire des conneries tranquilles. Nan mais oh, le nain me croit encore omnisciente, figure-toi !
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