"C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule."


29.3.11

Noise

T'as déjà remarqué cette manie qu'ont certaines personnes d'offrir systématiquement à tes gamins des jouets qui font du BRUIT ? Alors OK, c'est souvent parce qu'ils ne savent pas. J'ai envie de te dire qu'y a pas besoin d'avoir écrit une thèse sur l'approche psychopathologique de l'enfant et de ses parents pour imaginer que la table rire et éveil bilingue avec 8 mélodies différentes en français et en anglais, ça va tout simplement pas le faire. Mais bon, passons. Mettons ça sur le compte de l'ignorance.
Il y a aussi les autres. Ceux qui agissent en connaissance de cause. Les mal intentionnés qui auront pris soin d'acheter des piles, au cas où elles seraient pas fournies avec. Les vils sadiques qui ont déjà mis une option sur la batterie électrique lumineuse. Ceux qui savent que tu vas morfler et qui en ricanent d'avance...
Crois-moi, tu ne veux pas tester le retour sur Paris coincé dans les embouteillages avec un objet à ne pas mettre entre toutes les mains (surtout celles du pois chiche). Laisse-moi juste te dire qu'avec le brun, on a songé à abandonner la voiture et l'enfant sur la Francilienne. Dommage qu'on n'aime pas marcher.
Ah ça te fait sourire, hein ? Je vois bien que tu trouves que j'exagère et que j'en fais quinze tonnes.
Eh ben écoute ça, mon petit, c'est de la bombe et ça vient pas de St Denis. Je te conseille de retirer ton sonotone et de baisser un peu le son de l'ordi. (Tu n'es évidemment pas obligé d'écouter jusqu'au bout - encore que par compassion... -, mais sache quand même que la vidéo se termine en beauté sur une reprise croquignolette de "J'entends siffler le train". Enfin, je dis ça, je dis rien.)


28.3.11

Miam slurp !


Moi je dis que quand on découvre un blog qui s'appelle La Maîtresse en maillot de bain et qu'en plus, y a moyen de boulotter élégamment du chocolat de chez Milk and Paper, c'est une journée FASTE. Et puis, plus tu joues plus je gagne (ou l'inverse, mais je préfère pas y penser).
Si tu veux tenter ma chance, c'est ICI !

25.3.11

Fast forward

J'ai adoré Persepolis, de Marjane Satrapi. J'aime les histoires dans l'Histoire, j'aime quand le récit s'inscrit dans un contexte plus vaste. N'importe où ailleurs qu'en Iran, cette gamine avec ses Nike et son badge de Michael Jackson serait juste drôle et attachante. Là, écrasée par la silhouette noire des gardiens de la révolution, elle est bouleversante. Mais il y a une scène qui m'a particulièrement touchée et qui est, pour le coup, intemporelle. Comment te dire qu'à part le grain de beauté sur le nez, ça pourrait être moi...

"Entre l'âge de quinze et seize ans,j'ai grandi de dix-huit centimètres. C'était impressionnant. Ma tête changeait aussi de façon particulière. D'abord mon visage s'allongea. Puis mon oeil droit grossit, talonné par mon menton qui doubla de longueur. Ensuite ce fut ma bouche. Ma main droite, mon pied gauche. Encore aujourd' hui, celui-ci fait une demi-pointure de plus que mon pied droit. Evidemment, mon nez tripla de volume, et fut décoré par un énorme grain de beauté. Puis mon menton avança, majestueusement, pour reculer quelques mois plus tard et retrouver sa position initiale. Pour finir ma poitrine se développa à l'avant, et mon centre de gravité fut rééquilibré par le poids de mes fesses. Bref, j'étais dans une période de laideur sans cesse renouvelée."
(Persepolis, Tome 3. L’Association, 2007)

Forcément, c'est mieux avec les images, mais je n'ai pas trouvé la page en question. Pour me faire pardonner, je te mets un joli court-métrage sur le même sujet.


One Minute Puberty from bitteschön.tv on Vimeo.

23.3.11

Comme mon père


Tu connais le proverbe qui dit que la pomme ne tombe jamais très loin de l'arbre ? En tant que parent, c'est le genre de réflexion qu'on accueille, au mieux, avec de la fierté et, au pire, avec une exaspération amusée. "C'est vrai qu'il aime lire comme moi," ou "Qu'est-ce qu'il est impatient, on dirait toi..." Parce que finalement, même quand il émerge de ses douze heures de sommeil d'une-humeur-de-dogue-comme-sa-mère, je le trouve attendrissant, mon pois chiche. Et je me berce de la douce illusion qu'il saura ne prendre que le meilleur de nous deux.
Mais la vérité, c'est que d'ici une trentaine d'années, ce sera surtout contre mes défauts qu'il luttera (et accessoirement contre ceux de son père, mais faudrait pas que ce blog signe la fin de mon couple, non plus). Oui, parce que je ne sais pas pour toi, mais moi, depuis que je suis devenue mère, je passe une bonne partie de mon temps à essayer de ne pas ressembler à mon père. En vain, donc. Un jour, je me suis entendue crier : "Tu ne sortiras pas de table tant que tu n'auras pas mangé !" Moi ! Moi qui sens encore le goût infâme de la soupe qu'on te force à ingurgiter, la gorge qui se ferme, l'estomac qui se soulève...
Personnellement, j'ai grandi dans la terreur des colères paternelles. Jamais il n'a levé la main sur nous et j'ai eu une enfance très choyée. Mais on avait l'impression qu'il pouvait exploser à tout moment. Aujourd'hui, avec le recul, je pense que c'est cette violence rentrée qui m'était insupportable. Le fait de sentir à quel point, il avait ENVIE de nous frapper. Il ne l'a jamais fait, mais il a cassé le crayon avec lequel je ne parvenais pas à faire mes premières divisions. Il a jeté son verre par terre parce que je ne comprenais pas un problème de physiques. Il a fracassé une armoire dans la chambre de ma sœur en lui faisant faire ses devoirs de math... Autant te dire qu'aucune de nous n'a jamais brillé dans les matières scientifiques.
J'ai longtemps cru que le simple fait de mettre des mots sur tout ça suffirait à m'exorciser et que je pourrais me défaire de cette violence comme d'un vêtement trop grand pour moi. Mais elle est en moi, toujours prête à surgir, et je lutte quotidiennement pour la contenir. Comme mon père.


(Les deux dernières photos font partie 
du projet Back to the future d'Irina Werning)

22.3.11

Mme Clakpognon à Paris (bis)

Non, ce blog n'a pas vocation à devenir un agenda des braderies parisiennes... Mais reconnais que "tea party, vêtements pour les petits et sacs pour nous les grands", c'est un argumentaire en béton armé. Non ?

18.3.11

Tsunami

Quian – blogofquian.blogspot.com
















Projet Tsunami : Un très beau projet visant à collecter des dessins originaux pour une mise aux enchères dont les bénéfices seront reversés à Give2Asia.
(Sinon, pour soutenir le Japon, tu peux aussi passer par la Croix-Rouge ou acheter un joli badge ICI.)