"C’est pas parce qu’on n’a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule."


4.7.12

chapter two


Assieds-toi, ça va te faire un choc : figure-toi que pour une fois, je ne viens pas me plaindre... Je sais, on a peine à y croire. L'effet juillet, je vois que ça. Après avoir passé tout le mois de juin à râler contre la météo et le temps qui passe trop vite, je profite doucement des derniers jours de l'année scolaire pour anticiper avec un plaisir coupable sur les vacances. Comprendre : je repars un jour sur deux du bureau entre 14 h et 15 h 30 pour satisfaire à des obligations vitales, comme de passer l'après-midi à me faire masser le crâne chez le coiffeur. Et quand, par un malheureux concours de circonstances, je m'attarde devant mon écran, c'est pour chercher un tatoueur digne de ce nom. Heureusement, je suis clairement la chouchoute de la boss...
Du coup, je m'offre une deuxième jeunesse. Le week-end dernier, le Pois chiche est parti passer deux jours chez sa grand-mère, à la campagne. J'en ai d'abord profité pour aller voir un vieux groupe de rap français qui chantait ça au début du siècle.  J'avais pas fait de concert de rap depuis une bonne dizaine d'années et j'étais entourée de nostalgiques à la trentaine bien tassée. Je me suis sentie un peu vieille, hein. Mais c'était plutôt marrant. Ensuite, j'ai rejoint le Brun et ses copains menuisiers et on a passé le reste de la nuit à refaire le monde en discutant des mérites comparés de l'anarchie et de la démocratie.


Décidée à poursuivre sur cette belle lancée, je suis allée dîner lundi soir avec N. L'amie avec qui tu t'étrangles sur le grogue cap-verdien. L'amie des pâtes all'arrabiata de 6 h du mat. Celle avec qui tu passes du rire aux larmes. Celle qui est là le jour où le Brun rappelle parce qu'il veut te revoir. La première à qui tu dis : "Je suis enceinte !" Celle qui croit en toi parfois mieux que toi-même. Après un dîner bien arrosé, clôturé comme souvent par une grande déclaration d'amour réciproque à une heure pas très raisonnable, je suis rentrée à la maison sous une lune qui semblait tout droit sortie d'un film de loup-garou. Forte de mon expérience de la semaine dernière, je me suis discrètement faufilée dans le lit et je n'ai SURTOUT PAS ouvert la bouche, gardant pour moi mon estomac chaviré, mon haleine avinée et ma voix de Sue Ellen. Enfin hier, j'ai emmené mon Brun voir le concert des Zoufris Maracas à la Bellevilloise. Il nous a fallu un petit moment pour nous adapter à la température tropicale du lieu, mais j'ai fini par accepter l'idée de me fondre LITTÉRALEMENT dans le décor. La soirée était dédiée aux artistes du label Chapter Two et il y avait donc aussi Winston McAnuff avec Fixi, de Java. Winston n'a pas failli à son surnom d'Electric Dread, il s'est démené comme s'il était en transe, je dégoulinais rien que de le regarder... A chaque fois que je le vois en live, je me dis qu'un de ces quatre, il va nous faire un infarctus sur scène. Les Zoufris aussi avaient bien la patate, dans un autre style. On est ressortis de là moulus, avec le sourire collé aux lèvres, heureux de cette sortie en amoureux.


Bon, c'est pas tout ça, mais faut que je te laisse... J'ai un rendez-vous hyper important chez l'esthéticienne.

19 commentaires:

  1. J'en ai une top adresse de tatoueur si tu veux ;)

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    1. Ah oui, je veux bien ! Pour le moment, je fais un fixette sur un Berlinois qui s'appelle Peter Aurisch et qui est juste un tueur. Va voir sur google, tu m'en diras des nouvelles...

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  2. moi je suis fan du boulot de Yann Black http://yourmeatismine.com/ mais j'attends de voir la Nouvelle Calédonie pour me laisser tenter par un tatouage. Je vais passer l'apm avec Zoufris Maracas, je ne connaissais pas, je vais pouvoir me faire l'album au moins deux fois (car moi je suis définitivement pas la chouchoute du boss) <-- la pique de jalousie

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    1. Yann Black, c'est impressionnant, mais un peu trop graphique pour moi. Avant de partir en vacance, je vous fais un billet avec du Peter Aurisch et du David Hale, pour que vous puissiez rêver avec moi...

      (je suis à mon compte, d'où le laxisme patronal ;-)

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  3. Perso, à part sur les rockabs, je ne comprends pas la tendance du tatoo si prisée des joueurs de foot... bon ok j'ouvre un débat pi(g)menté!
    ah il a pas l'air con le Johnny Depp avec son Winona rayé et son Vanessa qu'il va flloir corriger! Ah tant de chaleur me rend complètement réac...
    Je vais manger des carottes, ça me rendra aimable!

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    1. Pour ma part, je n'irais pas me tatouer le prénom de mon mec sur le bras, mais un tatouage, c'est l'instantané d'un moment de ta vie. Et pour reprendre l'exemple de Johnny Depp, j'imagine que quoi qu'il advienne, Vanessa restera la femme avec qui il a passé 18 ans de sa vie et eu deux enfants.
      Ouh là, je crois bien que moi, la chaleur me fait dégouliner de bons sentiments... Je vais plutôt me tatouer une bonne tête de mort, tiens !

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  4. la tendance tribale façon barbelés ? oui moi aussi ça me laisse pantoise...

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  5. Hihi, les zoufris sont à la fête de l'huma... J'ai hâte.
    En y réfléchissant pas tant que ça puisque ce sera la fin des vacances, la fin de l'été, le retour de la pluie..... Non, finalement pas envie... En vrai, faut que j'arrête de réfléchir.

    Un tatoueur berlinois... Ca pourrait être le nom d'un perso de film noir. Pas très rassurant...

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    1. Si tu y vas, je t'accompagne. Ils sont EXCELLENTS en live !

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    2. Et ben tu vas devoir acheter ta vignette de la fête alors !! C'est sur que j'y vais !! Je n'ai pas raté une fête de l'huma en 33 ans (arghh 33...)(et oui, oui, in utero, j'y étais déjà... C'est une vision qui tue pour un matin à 8h18 !! (Bon petit déj !!!!)). (Et vu la programmation de cette année, je ne vais pas commencer !)

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  6. tu me tentes encore pour un nouveau tatouage, je file regarder le travail d'Aurisch

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  7. tu t'plains, tu t'plains, mais tu vois bien qu'au fond elle est canon ta vie: des concerts, des beuveries,des amis, un keum et un minikeum, et cerise sur le gâteau un futur nouveau tatouage!
    Et moi aussi maintenant j'ai trop envie d'en avoir un!

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    1. C'est vrai que maintenant que tu le dis, elle est pas mal ma vie...

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    2. ah oui?! s'il y'a bien un endroit où l'on n'entend pas de complainte...c'est bien ici
      vive la fête, les baskets, les sweats MIni R...ni

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  8. la vache...va falloir que j'apprenne à la fermer comme toi quand je rentre tard d'une soirée copine...sinon, la réflexion fuse : "t'as bu ou quoi ?"...pfff ! bien sûr !

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